Accueil > Actualités > Nos articles > La FGTB wallonne veut la suppression du contrôle des chômeurs ! Ca tombe (...)
La FGTB wallonne veut la suppression du contrôle des chômeurs ! Ca tombe bien, nous aussi !
mardi 12 février 2013, par
Riposte.Cte est prêt à apporter tout son soutien à cette initiative revendicative enfin claire et forte ! A première vue du moins. On verra dans les faits quel soutien, quelle énergie réelle la FGTB va mettre pour donner à cette déclaration le poids nécessaire à son effectuation concrète.
Quant à l’idée d’imposer aux employeurs de déclarer pourquoi un demandeur d’emploi n’est pas engagé, attention… On ouvre la porte à de la dénonciation par rapport laquelle le chômeur pourrait du coup avoir à se justifier “sans pouvoir faire valoir le moindre élément objectif probant”. Un entretien d’embauche consiste en général en un débat à huis clos ! Tant que l’employeur est maître du jeu, que le chômeur ne peut faire valoir aucune raison de refuser un job qui serait conforme à l’actuelle définition extrêmement large de “l’emploi convenable”, cette contrainte “aux employeurs” risque de se retourner contre les chômeurs… Elle doit donc être liée au minimum à une redéfinition radicale et consistante de la notion d’emploi convenable, en lui affectant des exigences sociales et écologiques fortes.
En effet, lors d’un entretien d’embauche, selon l’Onem et même souvent selon les discours de certain-e-s conseiller-e-s du Forem, tout « chômeur » est tenu de tout faire pour obtenir le poste, de « tout faire pour (bien) se vendre, lui dit-on même. Si pour des raisons qui le regardent et dans certains cas pourraient tout à fait l’honorer, il refuse à juste titre de répondre à certaines questions, de se soumettre à certains tests ou de supporter certaines remarques, commentaires, gestes ou allégations, ou encore d’accepter des conditions qui ne l’agréeraient pas (heures supp’ non déclarées, horaires hyper-flexibles, tâches dangereuses, etc), si de surcroît l’entretien pour ces raisons notamment tournait vinaigre ou encore, si tout simplement l’employeur estime en toute subjectivité que le « quémandeur d’emploi » qu’il a reçu ne s’est pas montré vraiment ou suffisamment motivé, tout rapport de la part de ce recruteur, unilatéral si nous avons bien compris, voire confidentiel par rapport au chômeur, pourrait se retourner contre celui-ci.
Allons plus loin : beaucoup de junk-jobs, pourtant conformes à la loi sur le travail convenable, donc non refusables par un “demandeur d’emploi”, devraient pourtant , tout à fait légitimement, pouvoir être refusés mais si celui-ci le fait, il peut être lourdement sanctionné. Le seul moyen pour lui de s’en sortir, c’est alors de faire en sorte que le recruteur ne le sélectionne pas. Mais si celui-ci est tenu de faire rapport, il risque fort de dénoncer à l’Onem cette attitude “rétive”, “pas motivée”, “négative”, surtout si lui de son côté risque éventuellement des sanctions (y aurait bien une raison à cette exigence nouvelle), pour ne pas avoir embauché ce « profil » (sic) alors qu’il “correspondait objectivement” au poste…Hum ! Bizarre, cette histoire… C’est quoi qui titille donc la FGTB ???
Wait and see…