Accueil > Actualités > Nos articles > Jour J - 607 ! Voici un lendemain de Premier mai, paraît-il, combatif qui (...)
Jour J - 607 ! Voici un lendemain de Premier mai, paraît-il, combatif qui nous a des airs de gueule de bois ! "En cas d’entretien négatif, le jeune verra son stage prolongé de 6 mois ! Et cette sanction aura également des conséquences pour ses futurs droits : ces 6 mois diminueront d’autant la période de 36 mois de droit aux allocations d’insertion..."
vendredi 3 mai 2013, par
A Liège, le PS a déclaré que son 1er mai était un Premier Mai de lutte et de combat ! Admettons. Mais de lutte contre qui ? contre les jeunes, les chômeur-se-s, les travailleurs avec ou sans emploi, et principalement les travailleuses !
Nous savions déjà qu’avec l’assentiment du PS, les jeunes en stage d’insertion seront dorénavant contrôlés deux fois dans ce qui devrait être leur année de stage, et qu’une sanction de 6 mois de report de l’accès à l’allocation d’insertion leur serait appliquée en cas d’évaluation négative.
Mais aujourd’hui, à 607 jours de la date butoir qui excluera de TOUTE ALLOCATION de chômage (dite d’insertion) plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont principalement des femmes et nombre de mères célibataires, un article de la FGTB herself nous apprend que cette sanction de 6 mois réduira d’autant la durée maximale (trois ans) à laquelle les personnes en allocation d’insertion ont encore droit à cette allocation dès lors qu’ils ont atteint l’âge de trente ans (sauf pour les cohabitant-e-s non privilégié-e-s qui n’ont droit qu’à trois ans d’allocation, quel que soit leur âge) :
"En cas d’entretien négatif, le jeune verra son stage prolongé de 6 mois ! Et cette sanction aura également des conséquences pour ses futurs droits : ces 6 mois diminueront d’autant la période de 36 mois de droit aux allocations d’insertion. Les syndicats, siégeant au comité de gestion de l’ONEM, se sont opposés avec force à ce tour de vis." in :
http://www.fgtb.be/web/guest/news-fr/-/article/1473538/&p_l_id=10624
L’article nous apprend donc que les syndicats se sont opposés avec force... à ce nouveau coup de force contre les plus faciles à piéger : les jeunes qui sortent de l’école et ne trouvent pas de job. Le gouvernement table d’ailleurs budgétairement sur une faiblesse de la moitié d’entre eux, gageons en plus que ce ne sera pas ceux qui sortiront de l’Unif qui commettront ces dossiers insuffisants.
Les syndicats se seraient donc opposés ? dans la rue ? Non, ça on le saurait ! Mais où alors ? A l’Onem ! Mais alors comment cet organisme, géré paritairement, a-t-il pu prendre une telle mesure sans l’assentiment d’une partie au moins des syndicats eux-mêmes, puisqu’ils représentent 50% du comité de gestion ? Il est grand temps que les syndicats mettent de la transparence et de la clarté sur la manière dont ils co-gèrent cette institution nazillonne, sauf à nous obliger à les identifier à elle, à les dénoncer comme complices absolus de ses politiques excluantes et criminelles, au même titre que le PS dont certains dirigeants syndicaux déclarent avec fracas vouloir prendre distance !
Voilà un vrai tabou qu’il s’agirait de lever, et vite ! Il y va, auprès de toutes celles et ceux qu’ils sont censés défendre, de la crédibilité syndicale elle-même...s’il en reste une... Il est à craindre qu’à refuser de se mouiller vraiment, d’entrer dans une réelle colère, d’emmener une réelle révolte, de forcer de réels blocages, notamment au sein de et contre cette institution censée gérée NOS caisses de solidarité, à nous travailleur-se-s avec ou sans emploi, la FGTB, notamment, finisse par ne plus recueillir contre elle que notre rage et qu’elle suive le PS auquel à Liège en tout cas elle s’accroche, dans la chute qu’à l’avenir, nous tenterons de lui infliger de toutes nos forces...
Ce jour-là, nous ne serons peut-être pas plus forts pour défendre nos propres droits mais au moins les dés cesseront-ils d’être pipés !
Nous demandons des explications !